• Des étudiants dyslexiques dans mon amphi

MOOC Étudiants dyslexiques dans mon amphi : comprendre et aider

https://www.fun-mooc.fr/courses/course-v1:ENSDeLyon+14006+session01/about

Un cours gratuit en ligne proposé par l’ENS de Lyon sur la plateforme FUN, France université numérique. Ce MOOC démarre aujourd’hui et les inscrptions resteront possibles jusqu’au 28 février 2018. Organisé en quatre séquences hebdomadaires, comportant des modules vidéo de moins de dix minutes, divers exercices et des propositions de lectures d’approfondissement, il restera ouvert à la lecture jusqu’au 16 mars.
Au delà des informations portant sur le diagnostic et la prise en charge médico-sociale, on sera attentif aux propositions d’adaptations de l’enseignement dans un contexte de formation d’adultes… Ce qui me semble très novateur à l’université et notamment dans un amphi !

Présentation du cours

 » La dyslexie affecte des milliers d’étudiants dans les universités françaises. Ce handicap porte sur la facilité et la capacité des individus à lire et écrire, constituant ainsi un obstacle – mais pas du tout une limite – à leur capacité à apprendre en situation. L’enseignant de l’enseignement supérieur peut facilement participer à l’accompagnement du dyslexique, à condition de mieux connaître la nature de ce handicap et les différents moyens d’accompagnement de ce trouble.

Dans notre cours « Étudiants dyslexiques dans mon amphi : Comprendre et aider », nous souhaitons vous familiariser avec la dyslexie, sa prise en charge médico-sociale et les effets que ce trouble peut avoir sur la vie universitaire.

Nous allons regarder les processus cognitifs en jeu dans la dyslexie et son impact sur le travail universitaire et l’apprentissage. Nous décrirons les différents tests du bilan orthophonique et neuro-psychologique qui permettent au clinicien de poser un diagnostic et de caractériser le profil de chaque individu ; cette étape est essentielle pour que l’étudiant puisse mieux comprendre son trouble et mettre en place le nécessaire pour sa propre réussite. Nous vous ferons part des études sur l’adulte dyslexique, et plus spécifiquement de l’étudiant dyslexique. Après une discussion avec des professionnels d’accompagnement des services universitaires pour décrire les aides qui sont disponibles pour vous et pour vos étudiants, nous vous proposerons quelques clés pour adapter votre enseignement à ce handicap invisible.(…) « 

Sur France université numérique

• Merveille de l’enfance !

Ce temps de Noël nous rapproche de l’enfance… Fête tournée vers les enfants, les nôtres, nos neveux et nièces, nos petits enfants, ceux de nos amis… L’enfant aussi que nous avons été et qui est toujours là en nous… SI nous voulons bien l’écouter de temps en temps… Celui qui imagine, qui rêve, qui est sensible…

Je vous propose de revoir un très beau documentaire réalisé par TF1  » La vie secrète des enfants ».

Découvrir, redécouvrir, mieux comprendre le monde de l’enfance, cela est passionnant  que nous soyons parents, enseignants, grands parents.

Un beau moment d’étonnement, d’émotion … de découvertes et d’émerveillement.

• Vous avez dit Personne Ressource ?

Le nouveau référentiel des compétences des futurs enseignants qui obtiendront le Certificat d’aptitude aux pratiques d’éducation inclusive officialise le rôle de personne ressource, actant ainsi des réflexions et des pratiques constatées sur le terrain. Aude Lefébure dans son mémoire de master « La place de l’enseignant « spécialisé » du second degré, et son rôle de Personne – Ressource ASH, dans l’accompagnement des élèves à Besoins Éducatifs Particuliers. » publié en 2015 s’interroge longuement à la fois sur cette notion de personne ressource et aussi de  dispositif ressource. Sa réflexion se construit en partant des définitions des termes, puis va  explorer le champ des ressources humaines  et nous propose ainsi  « Au regard de ces deux définitions, l’enseignant « spécialisé » semble être à la fois une personne–ressource et une personne–ressources. Il n’est personne-ressource dans le sens où il vient en aide aux enseignants pour les « tirer d’embarras » et favoriser « le redressement » d’une situation, c’est alors un « secours ». Par ailleurs, en tant qu’enseignant « spécialisé », il est capable de mettre à disposition « des moyens (matériels et humains) » et de proposer des « possibilités d’action » qui seront développées ultérieurement. Il est donc en ce sens personne–ressources. »

Elle montre aussi quels sont les verbes qui au delà du terme personne ressource disent les actions possibles:

Rôle de l’enseignant spécialisé, issu du second degré, en tant que personne-ressource.
Mission de « personne-ressource »

en tant qu’interface entre les élèves à BEP et les enseignants.

Mission de « personne-ressources »

en tant que « moyens d’accompagnement » des élèves à BEP et des enseignants.

Communiquer – Coordonner

 

Adapter – Être à l’écoute – Former – Collaborer – Repérer

Enfin, elle propose alors d’aller plus loin en développant l’idée de pôle ressource ASH, dans un établissement scolaire, qu’elle nomme SAS, Soutien adapté et Suivi… Au moment où les ULIS ont encore bien du mal à fonctionner en tant que dispositif ressource, où les personnes en formation se demandent comment se positionner en tant que personne ressource, la réflexion proposée était anticipatrice et reste d’actualité.

A lire: Publication_Personne Ressource & SAS

• Handicap et Besoins éducatifs particuliers

Il n’est pas encore sûr que le concept de besoins éducatifs particuliers ait été réellement compris. Celui de handicap s’est éloigné du premier sens reçu de nos amis anglais. Nous employons souvent ces termes ou les entendons. L’article joint est  extrait du mémoire de master d’Aude Lefébure « Construction d’un dispositif ressource pour les élèves à Besoins Éducatifs Particuliers dans un établissement du second degré »,  résumé avec l’aide de Fabienne Dougny. Il définit clairement ces deux concepts, montre les évolutions . Une aide construite et étayée pour s’approprier réellement l’expression  » besoins éducatifs particuliers ».

Publication_Handicap & BEP

• Suite de l’enquête sur les ULIS.

En juin nous avions lancé la première partie de cette enquête. Voici maintenant les deux derniers volets qui s’adressent aux enseignants de référence des élèves d’ULIS.

Sont donc maintenant disponibles  les 4 volets de l’enquête sur les ULIS…

N’hésitez pas à communiquer autour de vous  cette enquête… Déjà de nombreux enseignants coordonnateurs ont répondu…  Merci à tous.

• Se découvrir, se comprendre, s’aider, avancer …

https://www.facebook.com/1378540282423538/videos/1508765782734320/

Même si cette vidéo n’est pas en français, et peut être justement parce qu’elle ne l’est pas, elle constitue un support intéressant pour aborder le manque d’autonomie, la différence et aussi ce qui nous réunit.  Les personnages se font comprendre et peuvent permettre à des enfants de commenter les différentes réactions …  De plus il y a une grande sensibilité dans la prise d’images et dans les expressions.

• Accessibilité et personnalisation?

L’accessibilité est universelle ou elle n’est pas. Ce principe devrait guider nos actions et nos choix.

Or, le focus a longtemps été mis sur la personnalisation. Il s’agissait de répondre au droit à l’éducation, puis à celui de la scolarisation en proposant des projets individualisés. Avec notre façon très administrative d’organiser à la fois les lieux, les aides, les moyens, nous en sommes aujourd’hui à proposer PAP, PPS, PAI et PPRE… Certains de nos voisins européens s’en étonnent quand parfois un seul protocole existe, pouvant être proposé de façon souple, en fonction des besoins, de la responsabilité des enseignants, en concertation avec les familles et les différents partenaires.

Ce passage administrativo, personnalisé, était sans doute obligé ! Je voudrais aujourd’hui attirer l’attention sur les risques que comporte cette sur-focalisation sur l’individu et ouvrir une voie plus pragmatique et qui entre dans cette logique de l’accessibilité universelle.

Concrètement, les enseignants peuvent se retrouver à gérer x projets suivant x protocoles et se demander si tout cela est toujours justifié ; ils peuvent aussi se sentir surchargés, avoir un questionnement  sur l’adéquation avec l’idée qu’ils se faisaient du métier. Mon propos n’est pas de dire que la préoccupation du suivi de chaque élève ne fait pas partie du métier, et la plupart des enseignants ont ce désir de faire au mieux pour chacun.

Mais il y a deux écueils qui demandent à être bien vus.

À trop personnaliser, une nouvelle stigmatisation est possible. Elle peut d’ailleurs très bien se manifester chez l’élève lui-même qui ne souhaite plus bénéficier de mesures particulières…  « Non je ne veux pas avoir d’ordinateur… je veux faire comme tout le monde… » Elle peut aussi interroger les autres élèves … « Pourquoi lui et pas moi… «  Nous pouvons réguler cet effet  en travaillant avec l’ensemble des élèves sur la notion de différence, d’équité et entrer dans une nouvelle compréhension des besoins des uns et des autres. En cela, plus la différenciation pédagogique devient une manière de faire ordinaire, régulière, plus il est logique que chacun ne fasse pas forcément la même chose, de la même façon, en même temps.

L’autre écueil est celui de rester dans une logique d’aide, de réparation et non de se diriger vers une logique environnementale et d’accessibilité universelle. Penser en amont la conception du cours, analyser les activités proposées en termes d’obstacles, et donc d’aides à proposer à tous, permet d’associer facteurs environnementaux et personnels. Cette démarche d’anticipation, de repérages systématiques des limitations possibles rencontrées par de nombreux élèves, dans une activité proposée permet peu à peu de répondre aux invariants  que nous connaissons et comprenons maintenant mieux (voir à ce sujet le dossier proposé sur les apports des neurosciences cognitives).

Car, si auparavant, nous concevions les propositions pédagogiques en fonction d’un « bon »  élève standard, nous avons maintenant appris que certains ne peuvent pas lire ou écrire de façon autonome mais peuvent comprendre et s’exprimer ; que certains ne peuvent s’exprimer oralement mais utiliser des moyens de communication alternative ; que certains ne disposent pas d’une mémoire de travail opérante et ont donc besoin d’indices qui servent de rappels… Tous ces éléments deviennent en quelque sorte les nouvelles normes « iso » des propositions pédagogiques.

Si les normes d’accessibilité, largeur des portes, des couloirs, hauteurs des rampes d’escalier sont aujourd’hui posées dès le départ, dans la conception des plans de tout appartement, bâtiment public, scolaire … peut-on imaginer créer un répertoire des obstacles et des aides dans tout scénario pédagogique ?

Pour cela, il s’agit bien d’accompagner les enseignants dans ce travail d’analyse de l’activité en s’appuyant sur l’interdisciplinarité pour sortir des évidences « matière ».

Ainsi dans le document Double focus, nous pouvons voir les deux façons de préparer et gérer sa classe. Le focus « personnalisation » était privilégié ; sans l’abandonner, la pratique associée avec le second focus « accessibilité », éviterait les écueils cités d’une « sur » personnalisation. A terme, il rendrait le travail des enseignants plus adapté au contexte d’aujourd’hui qui découvre la richesse de la diversité et renouvelle le métier.

Véronique POUTOUX

• EPS et ASH

Une ressource créée par un groupe de conseillers pédagogiques EPS et ASH du Nord.

Destinée aux 3 cycles de l’école primaire, cette ressource permet de mettre en place des adaptations pédagogiques en EPS, pour les élèves en situation de handicap ou à besoins éducatifs particuliers (BEP), transférables à d’autres champs disciplinaires et profitables à tous les élèves.

Il s’agit d’accompagner des élèves porteurs de troubles du comportement et/ou cognitifs principalement à travers des situations de jeux collectifs (ex : les déménageurs).

Une série de fiches reprend des propositions en fonction des besoins repérés dans 7 domaines : temps, espace, règles et consignes, stratégies et procédures, rôles et statuts, habiletés motrices et gestion émotionnelle.

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