Consultation de Travaux de recherche, Thèses

De plus en plus de recherches actions et thèses sont en lien avec des problématiques de l’école inclusive. Le savoir se partage en respectant la paternité des articles.

• Enseigner la musique à des personnes aveugles ou déficientes visuelles

Jenny Flammant, professeur de formation musicale et pianiste au conservatoire de Sainte Geneviève des Bois a écrit un mémoire dans le cadre d’une certification particulière pour l’enseignement musical : le CSEMSH “Certificat de Spécialisation à l’Enseignement Musical de personnes en Situation de Handicap : option déficience visuelle. Ce travail témoigne de la prise en compte des Besoins Éducatifs Particuliers liés à la déficience visuelle pour l’apprentissage de la musique et d’un instrument de musique et rompt avec le préjugé qui associe musicalité naturelle et cécité.

Le cadre législatif relatif à la personne handicapée est posé avec les repères propres à l’accès à la culture. La réflexion est inscrite avec conviction dans une démarche inclusive organisée selon les notions de compensation et de besoins. Ainsi, les spécificités relatives au handicap visuel influent sur le développement psychomoteur, psychique et cognitif de l’enfant. Celles-ci requièrent l’utilisation de sens supplétifs. Néanmoins, la démarche pédagogique initiée se défend d’être spécifique et parallèle. Jenny Flammant propose des approches pédagogiques propres à la formation musicale et l’apprentissage du piano : comment aborder la partition, la posture, le choix du répertoire. Elle décrit aussi précisément certaines adaptations réalisées pour Erwan, violoncelliste. Plus globalement, elle donne des pistes favorables à l’inclusion relatives à l’environnement, l’organisation, l’utilisation d’outils…

La préparation de ce certificat est assurée par l’association SIDVEM (Soutien à l’Inclusion de personnes déficientes Visuelles dans des lieux d’Enseignement de la Musique).
Le SIDVEM a pour objet de rendre effectif et réel le principe de l’égal accès à tous aux lieux d’enseignement de la musique, en proposant un suivi pédagogique et les adaptations nécessaires à l’accueil de personnes aveugles ou déficientes visuelles.

Le Sivdem est le seul service de ce type en France. Son action s’inscrit dans une démarche d’intégration et de proximité et apporte une réponse concrète à la loi du 11 février 2005 pour un accès égal à la culture.

Grâce à cette ouverture culturelle et artistique, l’enfant peut s’inclure dans une activité extrascolaire qui lui est totalement accessible, avec les jeunes de son quartier. C’est pour lui la possibilité de partager totalement le plaisir d’une activité artistique : la Musique.
Le Sivdem accompagne les enfants et adultes, aveugles ou malvoyants, dans leur pratique musicale en leur apportant un soutien pédagogique et technique spécialisé.
Il apporte une sensibilisation, des conseils aux structures d’enseignement de la musique et une formation à leurs professeurs pour l’accueil de personnes déficientes visuelles.

Nous vous invitons à regarder le reportage réalisé au conservatoire de Clamart qui illustre l’apprentissage de la musique et d’un instrument de musique par Rosalinda, une jeune aveugle, dans le cadre d’un suivi de l’association Sivdem : accompagnement de l’élève et de l’enseignant.
http://video.hauts-de-seine.net/culture-et-patrimoine/2015_05_sidvem_conservatoireclamart-mp4

Consulter le mémoire de Jenny Flammant

• Échelle de repérage de la dyspraxie .

Nous vous proposons la thèse réalisée par Pierre Louis  Couturat soutenue en juillet 2012 portant sur l’élaboration d ‘une échelle de repérage de la dyspraxie pour les élèves de GS (MONTPELLIER 3).
L’objectif général de cette thèse est de proposer une échelle de repérage du Trouble de l’Acquisition des Coordinations (TAC) pour les enseignants de grande section de maternelle, administrable facilement sans formation ou cadre particulier. Les enfants qui souffrent de dyspraxies connaissent de réelles difficultés dans les apprentissages scolaires et ce d’autant plus que le diagnostic est tardif. L’identification des dyspraxies fait l’objet d’un long et pénible processus, le diagnostic est souvent posé lorsque l’enfant est à l’école primaire, alors que les premières difficultés apparaissent lors de l’apprentissage de l’écriture. Toutefois, les signes de la dyspraxie apparaissent bien avant l’âge scolaire et les enfants à risque pourraient être diagnostiqués dès l’école maternelle. C’est un moment intéressant pour le repérage de ces enfants.

D’après l’objectif et l’introduction générale de la thèse Nous vous invitons particulièrement à prendre connaissance des grilles des pages 217 et 222 de la thèse.

La thèse sur archives ouvertes.

D’ autre part l’auteur nous signale qu’il propose des formations portant sur les Troubles de l’acquisition de la Coordination ( TAC ou dyspraxies) et des Troubles Déficitaires de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH). Pour le joindre : Pierre Louis Couturat:  pierre-louis.couturat@ac-montpellier.fr

 

 

• Discrimination, exclusion?

Un rapport de recherche met en évidence à partir d’un protocole expérimental que l’enseignement privé  peut avoir des attitudes de discrimination lorsqu’il reçoit des demandes d’inscription. Ce qui est contraire à la loi Debré et aux projets éducatifs de la plupart des établissements privés Catholiques. (Ceux- ci représentant 90%  des établissements privés.)

Or nous n’avons  pas assez de toutes les ressources publiques et privées pour une école inclusive. Les rapports de recherche sont là pour donner des focus  qui ne traduisent pas toutes les réalités vécues au sein de  la diversité des établissements privés. Cependant, ils donnent des alertes qui  permettent d’interroger les pratiques.

Lire le  rapport  :
Recherche discrimination enseignement privé

• Rapport : Le traitement de la grande difficulté

Le traitement de la grande difficulté au cours de la scolarité obligatoire (Jean-Pierre DELAUBIER & Gérard SAURAT, inspecteurs généraux de l’éducation nationale)
Rapport2013-095 ▻ Novembre 2013. Inspection générale de l’éducation nationale

“La notion de « grande difficulté » ne fait l’objet d’aucune définition. En revanche, elle renvoie à une réalité : la situation de tous les élèves qui, à un moment de leur scolarité, sont en échec,
ou considérés « en échec », dans leur parcours d’apprentissage et ne parviennent pas à
approcher les compétences attendues. Elle est, bien évidemment, relative aux exigences de l’institution et des enseignants eux-mêmes.”
Ainsi débute la conclusion du rapport (p.151).
A l’issue de l’étude, les inspecteurs proposent 5 axes de travail détaillés dans le document (p.151) :

– Construire une réponse réellement personnalisée de la maternelle à la classe de seconde
– Mettre en cohérence les aides autour de l’élève, du maître et de la classe dans le premier degré
– Adapter le collège aux situations de grande difficulté
– Faire de la SEGPA une voie d’inclusion
Sans doute le point le plus novateur. Le rapport souligne l’apport essentiel de la Segpa aux élèves en grande difficulté mais rappelle qu’elle constitue au sein du collège une filière à part, dérogatoire et peu inclusive. Un ensemble de propositions à découvrir !
– Placer au cœur de la nouvelle formation la réponse à la diversité des besoins.

suit une série de 16 préconisations complémentaires (p.163)

Consulter le rapport :
Rapport 2013-095 / Novembre 2013