• Troubles DYS : outils et adaptations à l’école

En pratique, comment faire ?
Journée des Dys, organisée par la Fédération française des Dys

Les intervenants :  Michèle Mazeau, médecin de rééducation, spécialiste des troubles du développement cognitif chez l’enfant, en particulier les dys- et troubles spécifiques des apprentissages, et Géraldine Loty, professeure des écoles.

• Au JO du 18 décembre : formation initiale des enseignants

Le journal Officiel du 18 décembre publie le cahier des charges concernant la formation initiale des futurs enseignants à l’éducation inclusive.

Les compétences communes et professionnelles sont déclinées. En voici un extrait :

Nous y retrouvons de nombreux points sur lesquels nous travaillons. Nous remarquons encore la formule: » connaître les dispositifs et structures inclusifs » avec ce terme de structure qui reste problématique.

Le principe d’accessibilité pédagogique et didactique est posé. Cela demandera d’interroger les contenus de formation dispensés dans les domaines disciplinaires. L’observation et l’analyse des tâches trouvent une place dans ces compétences professionnelles décrites. Pour rappel, voici ce que nous avons souvent développé   sur ce que les enseignants devaient mettre en œuvre pour évoluer vers des classes de plus en plus inclusives.

 

A lire et à travailler certainement pour améliorer toujours et encore la formation initiale et continue des enseignants.

Le cahier des charges à lire.

 

• Déconfinons le handicap !

FranceInfo et l’hebdomadaire Le 1 s’associent pour proposer un rendez-vous, tous les dimanches à 21 heures sur le canal 27 et ses supports numériques. 

Pour ce nouveau numéro de la saison 2, Lucie Chaumette, Julien Bisson et leurs invités s’intéressent à la question du handicap et à la société inclusive largement plébiscitée par les associations et les spécialistes.

Une question / Plusieurs regards :
– Sophie Cluzel,
secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées
– Charles Gardou, 
anthropologue,  
– Lucile Razet, vice-championne du monde junior du 400 mètres handisport.

Un premier rendez-vous passionnant !

Replay France Info / ouvrez le 1

• Équipes éducatives : comment les préparer ?

Ces réunions se sont généralisées toutes ces dernières années et c’est heureux . Cependant, ce sont des moments importants pour les parents, les enseignants et éducateurs. Certaines maladresses peuvent engendrer des  difficultés importantes  de compréhension mutuelle et peser sur le parcours futur de l’élève. C’est tout un savoir faire qui se construit avec l’expérience et qui nécessite  l’accompagnement des collègues plus chevronnés. C’est ici aussi que les enseignants spécialisés peuvent répondre de cette mission de personne ressource en produisant des outils, guides utiles à tous.  C’est donc ce que nous propose une collègue qui est actuellement en formation pour préparer le CAPPEI.

Voici ses documents. A vous de vous en inspirer, de vous les réapproprier sans doute. Merci à elle.

Le premier tableau concerne la première équipe éducative qui se réunit; ensuite un autre tableau est rempli, ce qui permet d’avoir un suivi partagé avec l’équipe et la famille.  

Tableau 1ère équipe éducative avec les questions à poser version 2019 2020

Tableau équipe éducative 2 et + avec les questions à poser version 2019 2020

Tableau réussites et difficultés cycle 1 2019 2020

Tableau réussites et difficultés cycles 2 et 3 2019 2020

• Oser la pédagogie active !

L’université catholique de Louvain publie le cahier N°13-2020 particulièrement intéressant pour définir ces fameuses pédagogies actives… « Oser la pédagogie active. 4 clés pour accompagner les étudiant-es dans leur activation pédagogique ». Car, il s’agirait plutôt de parler de pédagogie de l’apprentissage actif.

Le livret est conçu pour le  niveau universitaire mais il est tout à fait pertinent et intéressant à lire pour tous les enseignants et peut nous aider à nous interroger sur nos pratiques.  Sa lecture est facile tout en posant des principes connus  de nombreux enseignants mais ce  cahier a le mérite de formaliser une formule parfois « fourre-tout » derrière laquelle chacun peut mettre ce qu’il veut. Par exemple, travailler en plan de travail individualisé peut  contribuer à rendre actif l’apprentissage de l’apprenant mais peut aussi comporter des inconvénients dans l’isolement possible, le manque d’interactions et le rapport au sens de l’apprentissage en cours.

 

Et si la pédagogie active peut sembler aller de soi pour certains,  ce dossier peut fournir une belle base pour analyser ses pratiques replaçant au centre la question de l’activation cognitive. Ainsi les  manipulations souvent proposées à l’école élémentaire sont utiles certes, mais  peuvent seulement sembler mettre en activité les élèves, car si elles ne sont pas assorties d’une activation cognitive, elles ne suffiront pas pour que l’apprenant construise son apprentissage.

Le modèle ICAP ( mode interactif, mode constructif, mode actif , mode passif ) est très éclairant. Soyons attentifs à ne pas nous contenter des seuls modes passif et actifs ( en superficialité) qui constituent un des motifs d’une exclusion qui s’opère silencieusement dans nos classes et qui ne stimule pas assez les élèves à besoins éducatifs particuliers, les laissant dans leur zone  de répétition.

A lire et à réfléchir.

De plus le document est jalonné de QR codes qui renvoie à des capsules vidéos ou des approfondissements.

• Des parents invisibles : l’école face à la précarité familiale

Nous rappelons que l’école inclusive est une école qui tente de ne plus exclure et qui scolarise tous les enfants en répondant au mieux aux besoins de ceux qui pour quelque raison rencontrent des difficultés à l’école.

La précarité, grande précarité, renforcée par cette crise sanitaire est soit totalement présente dans les écoles, soit étrangement ignorée.

Dominique Glasman, propose dans la Revue française de pédagogie, un article qui répondra à de nombreuses questions de terrain sur ces « parents invisibles » que nous cherchons tant à rencontrer. Il propose l’analyse du livre de Pierre Périer « Des parents invisibles, l’école face à la précarité familiale. »(PUF 2019)

A lire, si nous voulons mieux comprendre ce qui se joue pour ces parents.

« Il s’agirait moins de former cadres et enseignants aux «techniques de communication» avec les parents qu’à l’analyse et la compréhension des positions, des logiques, dans lesquelles sont pris les parents, et en particulier ceux des milieux précaires. Ceux-ci souhaitent la réussite de leurs enfants et vivent souvent dans des conditions qui, en dépit des invitations, des appels ou des injonctions de l’école, rendent très difficile d’y répondre ; ils se sentent démunis pour le faire, et n’ont plus, pour se préserver, que la solution du maintien à distance, faisant d’eux des «parents invisibles».

L’article de Dominique Glasman

• La protection de l’enfance interrogée

Une politique inadaptée au temps de l’enfance

La cour des comptes rend un rapport sur la protection de l’enfance. Le document joint en est la synthèse.

Il est montré l’importance accrue du nombre de mineurs pris en charge depuis 2009. UN schéma ( P7) explique ce double fonctionnement entre les circuits liés au département et ceux liés à des décisions de justice.

J’ai noté pour vous, la faible part dans les dépenses de la prévention spécialisée, le très faible investissement dans l’aide à la parentalité. Il y a une grande difficulté à prendre en compte les besoins éducatifs de l’enfant et surtout dans une temporalité ajustée et qui malgré  la loi de 2016 ne résout toujours pas les ruptures dans les parcours de ces enfants.

Le suivi de ces jeunes est « très peu suivi et donc très mal connu » ce qui ne permet pas d’évaluer les politiques mises en œuvre.

Le rapport indique un pilotage défaillant. Quand on regarde le schéma (p11) des différents acteurs, il est aisé de comprendre comment les circuits d’interaction et de collaboration sont complexes, et ne permettent pas une fluidité des décisions et des actions entreprises au niveau national et local. De plus des grandes inégalités de traitement ont lieu suivant les territoires avec un accompagnement de l’état insuffisant.

Le rapport met en évidence  que   la prise en compte des besoins et leur analyse doit guider l’action. N’est-ce pas la même situation dans le cadre de l’école inclusive ? Pour autant ce principe fondateur n’apparait pas dans les recommandations formulées à la page 17 !

Aucun lien n’est fait ( dans la synthèse) sur  la scolarisation de ces enfants, cela pose aussi question ! En effet, qu’en est-il de ces liens importants entre l’école et les structures ou associations qui  suivent ces enfants ?

Cette synthèse est intéressante à lire pour mieux comprendre les difficultés  de tous ces enfants qui ont pourtant tant besoin de protection et qui vues de la l’école, sont souvent très opaques.

La synthèse

 

• Comité national de suivi de l’École inclusive

« Le Comité national de suivi de l’École inclusive s’est réuni le lundi 9 novembre 2020. Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, et Sophie Cluzel, Secrétaire d’État auprès du Premier ministre, en charge des personnes handicapées, sont notamment revenus sur les avancées réalisées depuis 2017 et sur la poursuite des efforts pour l’École inclusive en 2020-2021. »

Outre le point sur ces avancées (dont outils et ressources mises en place, qui nécessitent d’être diffusés largement aux usagers), on trouvera dans ce compte-rendu quelques documents statistiques notamment ceux indiquant une nette progression de la scolarisation en milieu ordinaire des élèves en situation de handicap (+7%), mais aussi une progression de l’accompagnement en classe par des AESH (+18%).

Nous savons bien sûr que cette progression n’est pas visible partout et que beaucoup de travail reste à faire sur certains territoires.

Plusieurs annonces intéressantes en termes de suivi des élèves :
– un livret de parcours inclusif qui sera généralisé à la prochaine rentrée 2021
– une application de gestion et de suivi des élèves en situation de handicap en cours de déploiement dans certaines académies.

… et en termes de formation initiale (25h dédiées à l’éducation inclusive) et continue (accès à la certification CAPPEI par validation des acquis de l’expérience professionnelle (VAEP).

Côté AESH, on notera la création depuis février 2020 d’un comité consultatif des AESH, mais surtout une nette évolution du statut qui sort de la précarité, reconnu au sein des équipes et pouvant recvoir l’aide de pairs experts, les AESH « référents ». Ce nouveau rôle est assorti d’une indemnité de fonction annuelle de 600€.

De nombreux autres points sont abordés, concernant semble-t-il tous les acteurs et toutes les structures d’accueil ou d’accompagnement
à retrouver sur le site du ministère ou dans le dossier complet.

• Un guide ressource pour les équipes

L’ONISEP Hauts de France publie un guide sur la scolarisation des élèves à besoins éducatifs particuliers Une école pour la réussite de tous.

A voir entre autre une première partie qui traite de la prise en compte des élèves à besoins éducatifs particuliers  quelle que soit l’origine et la manifestation des difficultés rencontrées. Une partie plus spécifique traite de la scolarisation des élèves en situation de handicap…

Un bon document ressource pour les équipes.
A découvrir.

Un guide ressource pour les équipes

• Une expérience de coordonnateur d’éducation inclusive sur plusieurs collèges

Voici l’entretien réalisé avec notre collègue Christelle CC qui est titulaire d’un poste d’enseignante coordinatrice pour l’éducation inclusive partagé sur plusieurs collèges de l’enseignement privé sous contrat du bassin d’Annecy. Il y a ici un sujet très intéressant pour répondre aux besoins des enseignants et des élèves. Ce qui nous montre que le collège inclusif ne se définit pas  par le fait d’avoir une ULIS ou une SEGPA mais plutôt par le souci partagé de répondre au mieux aux besoins éducatifs particuliers des élèves en accompagnant les enseignants  et l’équipe. La réflexion menée collectivement pour  trouver une stratégie de moyens  devient alors opérante. A lire absolument.