Une journée organisée par Canopé Lille, le 2 février prochain.
Au programme : Conférence de Nicole Bouin, dplômée en sciences de l’éducation et en psychologie cognitive.
De quoi parle-t-on : neurosciences, sciences cognitives, neuroéducation. Pourquoi un tel engagement ? Une révolution ? Quels liens entre sciences cognitives et pédagogie ?
Ateliers
Introspection cognitive et mémorisation
Exercez-vous à l’introspection cognitive et à la mémorisation. Ces exercices sont transposables en classe en adaptant les supports.
Nicole Bouin, diplômée en sciences de l’éducation et en psychologie cognitive.
Apprendre à être attentif…Tout un programme
En référence au programme d’éducation à l’attention « ATOLE, attentif à l’école », de J.- P. Lachaux, découvrez points théoriques et séquences du CP à la 6e.
Bénédicte Dubois, responsable de formation à l’IFP sur le secteur éducation inclusive.
Fonctions exécutives et élèves à besoin éducatif particulier : analyse des besoins et adaptations des pratiques
Amandine Buvry, conseillère pédagogique.
Jeux et situations permettant d’activer et consolider les fonctions exécutives aux cycles 1 et 2
Delphine Bédu, enseignante.
Jeux et situations permettant d’activer et consolider les fonctions exécutives au cycle 3
David Ducrocq, conseiller pédagogique
Comme nous vous l’annoncions, voici le deuxième volet de l’analyse de l’enquête ULIS. Il s’agit ici des réponses qui traitent de la question de la perception qu’ont les coordonnateurs ULIS de leur rôle de personne ressource et d’expert de l’enseignement spécialisé.
J’ai pu participer à cet événement qui s’est déroulé en octobre à la cité des Sciences et de l’industrie à Paris. Je vous livre ici les points qui ont retenu mon attention dans ces comparaisons internationales et les prises de paroles des politiques et des acteurs engagés. De quoi encourager notre travail au quotidien.
A nous tous éducateurs, parents, enseignants… deux questions essentielles : Aimons-nous assez le monde ? Aimons-nous assez nos enfants ?
Il nous faut naviguer en plein brouillard dans cette période où le sentiment d’exclusion engendre colère et violence, où les réformes proposées ne sont pas vraiment lisibles et génèrent beaucoup d’angoisse chez les élèves, leurs familles, chez les enseignants et les équipes de direction. Comment rester confiants, engagés pour transformer les pratiques éducatives et pédagogiques avec les acteurs de terrain pour une école qui travaille à un vivre et apprendre ensemble et différents ? Comment continuer à aimer le monde dans lequel nous vivons ?
Les fossés entre les uns et les autres sont réels et conséquents… Des tranchées de la grande guerre de 14/18 dont nos grands parents témoignaient, dans toutes leurs lettres, de l’atrocité vécue et de l’amour de leur famille et de la patrie, nous voilà à regarder en direct toutes ces explosions de violence dans nos villes qui opposent gilets jaunes, casseurs, et forces de l’ordre. Nous voilà pris à écouter des débats stériles qui montrent les clivages entre les élites politiques et technocrates, et les partisans d’un nouveau modèle économique qui concilie justice sociale, équité et soin de notre planète. Nous voilà glacés sur place des images d’attentats diffusées en direct. Les hommes et femmes abattues le sont réellement. Nous sommes donc bien dans une guerre des exclusions, des uns contre les autres… Quand se retourneront tous ces dos à dos qui n’arrivent plus à se parler ? Jusqu’où irons-nous dans cette folie de séparations , dans l’ouverture de toutes ces blessures des différentes exclusions activées, réactivées, dans la multiplication de propos menaçants, diffamants…
Les macro systèmes, les institutions ne jouent plus leur rôle de garantir un vivre ensemble. Faut-il y voir l’achèvement d’une société individualiste, de consommation, qui ne sait plus donner un sens à cette vie ?
Comment avoir une parole qui concilie, qui permette que la recherche du bien commun, la préservation d’un vivre ensemble assis sur une altérité devenue mature soit le moteur d’un projet de société à inventer ? Dans un projet pour les citoyens du monde que nous sommes appelés à être ?
Qui pense dans ce magma si confus à ce que ressentent, comprennent et vivent tous ces enfants, ces adolescents ? Que voient-ils de nos comportements adultes ? Quels impacts sur ce qu’ils sont entrain de construire ? Hannah Arendt écrivait dès 1954 dans son ouvrage, la crise de la culture,
L’éducation est le point où se décide si nous aimons assez le monde pour en assurer la responsabilité et, de plus le sauver de cette ruine qui ne serait inévitable sans ce renouvellement et sans cette arrivée de jeunes et de nouveaux venus. C’est également avec l’éducation que nous décidons si nous aimons assez nos enfants pour ne pas les rejeter de notre monde, ni les abandonner à eux-mêmes, ni leur enlever leur chance d’entreprendre quelque chose de neuf, quelque chose que nous n’avions pas prévu, mais de les préparer à la tâche de renouveler un monde commun.
A nous tous éducateurs, parents, enseignants, elle nous pose deux questions essentielles: Aimons-nous assez le monde ? Aimons-nous assez nos enfants ? Il semble bien qu’aujourd’hui, nous n’aimions plus notre monde, nous sommes désemparés… Nous aimons nos enfants et si le renouvellement de ce monde commun apparait bien comme l’urgence actuelle, comment alors les préparons-nous à cette tâche? Si nous aimons suffisamment nos enfants, pouvons-nous protéger les plus jeunes de ces images ? Pouvons-nous dialoguer avec nos adolescents ? Pouvons-nous parler entre nous du sens que nous voulons donner à notre vie pour mieux aimer le monde ? Donnons- nous à vivre dans les lieux où nous sommes, d’autres exemples de projets partagés riches de nos diversités, justes et équitables ? Ces communautés de vie qui sont actives dans de nombreuses écoles sont des lieux qui réconcilient l’amour du monde et l’amour des enfants, qui ouvrent des possibles d’avenir. Elles sont des lieux qui n’abandonnent pas les enfants à eux-mêmes, qui leur apprennent à entreprendre ensemble du beau, du neuf. Elles sont des graines d’espoir dans ce paysage si meurtri, graines d’espoir pour un renouvellement du monde.
Véronique Poutoux, rédactrice en chef, 12 décembre 2018.
L’institut français de l’éducation publie ce dossier : Que fait le corps à l’école ?
L’éducation inclusive vise une éducation globale de la personne et de tous les élèves, aussi interroger la place du corps, particulièrement, lors de cette transformation importante que représente l’adolescence est essentiel.
Cette notion d’accessibilité si présente dans la loi du 11 février 2005 a bien du mal à se réaliser pleinement pour ce qui concerne le bâti, les transports, la mobilité… Elle ne peut se décliner sans l’associer à la notion de participation. En fait il s’agit bien de rendre l’environnement accessible pour que les personnes puissent accéder aux services de droit commun, à la vie de la cité.
En ce qui concerne l’accessibilité pédagogique, l’expression est utilisée mais elle renvoie souvent aux adaptations et compensations proposées au sein des classes. Il nous semble que cette notion doit s’approfondir et prendre en exemple la recherche des obstacles qu’effectuent les architectes ou urbanistes pour nos cités. Je vous propose un document qui explique et propose une vision de l’accessibilité qui s’inscrit vraiment dans une logique environnementale. Elle quitte la logique médicale et catégorielle. Il s’agit ici de considérer chaque situation d’enseignement/apprentissage dans une recherche de participation de tous aux activités proposées et d’analyser les mobilisations des différentes ressources individuelles et collectives qui vont permettre de résoudre, réaliser ce qui est proposé.
Nous avons de nombreuses fois montré que les pratiques de collaboration entre les enseignants et entre les enseignants et les différents professionnels et partenaires faisaient partie intégrante de l’établissement inclusif. Pour autant, au delà d’une volonté souvent partagée, la mise en oeuvre ne va pas de soi et se heurte à différents obstacles personnels, organisationnels…
Le CRIRES de l’université de Laval nous livre une étude sur ces pratiques collaboratives en milieu scolaire. Ce document écrit par Claire Beaumont, université de Laval, Josée Lavoie, université de Sherbrooke, et Caroline Couture, université de Québec-Trois Rivières, nous propose ainsi un cadre de référence pour la formation.
Si l’analyse liée aux collaborations avec les services d’aide et avec les services complémentaires à l’école doit être adaptée à notre réalité française, pour autant la définition des pratiques collaboratives, les changements et les compétences mises en jeu et à développer nous seront très utiles pour comprendre les points de difficultés, appréhender aussi des méthodologies de travail.
York Region, District School Board a mis à disposition ce tableau de compréhension des troubles des apprentissages en privilégiant l’entrée « habiletés »( Phonologie, langage, habiletés visuo- motrices, et visuo-spatiales) et les conséquences lorsqu’elles deviennent « disabilities ». Ensuite nous sont proposées différentes stratégies possibles. Une autre manière de voir ces différents troubles.
Il s’agit toujours de mieux comprendre ce que ressent l’autre, ce qu’il vit, ce qui se passe en lui… Munis de ces nouvelles compréhensions, la relation peut devenir plus facile. Alors nous voyons bien quelles sont nos ressemblances et aussi nos différences… Ce que chacun avec ces particularités peut apporter, peut interroger…
Merci Jean d’avoir ainsi préparé cet exposé pour expliquer d’abord à un de tes camarades ce que tu vivais… Cela a servi à tous tes camarades, à tes enseignants et aussi à d’autres enseignants, d’autres parents, d’autres enfants.
Une belle occasion de réfléchir ensemble sur les évolutions qui nous ont conduit de l’enseignement spécialisé à l’école inclusive avec des enseignants d’école, de collège, des parents de la région d’Orléans.