• Analyser sa pratique d’enseignant

Analyser sa pratique en s’appuyant sur deux compétences des métiers du professorat et de l’éducation.

La pratique réflexive sur son métier d’enseignant s’apprend et s’améliore par un entrainement régulier qu’il convient d’exercer et d’encourager dès la formation initiale.
En amont de cette analyse, se trouve l’observation ou plutôt l’auto-observation qui, pour être objective, doit s’appuyer sur des éléments factuels et non interprétatifs. Ces démarches peuvent être initiées par l’utilisation du référentiel de compétences de l’enseignant, outil d’accompagnement des pratiques et des gestes professionnels.
Paru en juillet 2013, il s’adresse pour la première fois à une pluralité d’acteurs de l’enseignement et de l’éducation et réitère la compétence « Prendre en compte la diversité des élèves » dans la perspective de renforcer le concept d’Ecole inclusive instauré par la loi du 11 février 2005.
Notons également que la compétence « Evaluer les élèves » se décline dans des termes positifs de progrès et d’acquisitions, colorant l’évaluation d’une connotation valorisante parce qu’évaluer, c’est avant tout « donner de la valeur » …

Loin d’être exhaustives, ces grilles écrites pour ces deux compétences, pourront servir de guide aux enseignants soucieux d’interroger leur pratique, dans le but d’optimiser leurs gestes professionnels.

Le document :
Grille d’analyse de sa pratique d’enseignant

• Si enseigner, c’était chercher… c’était être acteur des évolutions…

« Le métier d’enseignant arrive en première place du palmarès des métiers ayant attiré le moins de candidatures au 4e trimestre 2013, selon le baromètre Jobintree2014.« 

Triste première place !

Que diriez-vous, enseignants de l’école inclusive, vous tous, qui œuvrez au quotidien auprès des élèves qui sont empêchés d’apprendre pour quelque raison que ce soit ? Trouveriez-vous les mots qui répondraient à  ce constat ?

Pas facile, sans doute; car l’environnement médiatique me semble avoir préparé cette « belle » place ! Les actions quotidiennes menées semblent suspectes ou toujours insuffisantes.  Comment parler de ce qui tient si fort à cœur, un projet d’éducation, humaniste qui réunit convictions, pratiques, essais, erreurs, travail de relations, transmission et attente des progrès, ceux des élèves mais aussi les nôtres ?

Si être enseignant aujourd’hui c’était se dégager de la norme, c’est à dire de l’idée que l’enseignement se construit sur une normalité présupposée du développement et des processus de l’apprendre. Parce que la plupart des élèves apprennent à lire en CP dans le courant du 2ème trimestre, alors ceux qui n’y parviennent pas deviennent des « problèmes » ! Parce que la plupart des élèves reproduisent ce qui est attendu, combien restent dans l’étonnement de tâches scolaires qui ne font pas sens ?

Si enseigner, ce n’était pas appliquer des protocoles, reproduire ce que nous avons vécu quand nous étions élève, mais chercher à comprendre les terres inconnues que sont les mondes de nos élèves, comme des univers aussi divers qui ne demandent qu’à se révéler. Si enseigner, c’était chercher ces chemins originaux pour développer tous ces potentiels, pour construire un collectif apprenant, prêt à mettre en mouvement toutes ces intelligences dans une dynamique d’organisation des savoirs. Si enseigner, c’était être acteur des évolutions et des mutations si étonnantes que nous vivons, et  enfin abandonner cette idée d’une école  figée dans le temps.

Pouvons-nous parler de nos enthousiasmes présents et actifs? de ces réussites silencieuses qui germeront plus tard ? Oui, il nous faudrait oser…

  • Pour que plus jamais un autre Hugo ne puisse écrire ces lignes:

Maintenant que je suis en CP, je dessine et j’écris des récits avec des humains, je ne termine jamais mes histoires… Je me lasse… J’aimerais savoir parler des humains, mais je n’arrive plus à rassembler mes idées. J’ai l’impression que plus je passe de temps ici, plus je deviens bête. (dans « L’empereur, c’est moi. »  Hugo Horiot, Ed. L’Iconoclaste)

  • Pour que les futurs professeurs, ces jeunes talents viennent transformer l’école et forts de leur audace  professionnelle, montrer au ministère, en proie actuellement aux guerres intestines, qu’une autre école , un autre métier est en route.

Véronique Poutoux, rédactrice en chef du site Vers une école inclusive. Mars 2014.

• « Nos amis de la lune. »

Depuis une dizaine d’années, un projet pédagogique s’est construit autour de la collaboration entre un EHPAD ( Établissement d’hébergement pour des personnes âgées dépendantes, ici personnes ayant une déficience mentale) et la classe de CP de l’école Ste Odile.

Ce projet permet des rencontres annuelles autour de travaux manuels, mais aussi une sortie commune dans un musée, ou encore, une autre journée au cours de laquelle les enfants rendent visite à leurs amis de l’ EHPAD pour des  jeux, le repas…
Qui reçoit de qui ? Qui apporte quoi à qui? Dans de tels projets? Bien sur, ce qui frappe, c’est justement ce double mouvement des uns vers les autres, ce qui favorise une meilleure connaissance et  crée un lieu d’humanité véritable.
Comme dans le projet Tiss’Ages, nous voyons que les enfants sont des facilitateurs avec l’aide de leurs enseignants, d’une société plus inclusive.

« Nos amis sont différents : ils n’ont pas de métier, ni de maison ; par contre ils savent très bien dessiner et peindre. Leurs réalisations sont belles. Ils sont très gentils et souriants .

Alors ils viennent chaque mois dans notre classe. Ils ont préparé des travaux manuels dans leur « école »et ils nous aident à les réaliser. Ainsi c’est plus facile pour nous. Nous leur racontons ce qui s’est passé ici, ils voient nos réalisations…

Nous leur écrivons pour la Noël, Pâques, et les grandes vacances. 

Parfois ils se joignent à nous pour des sorties au Musée. Ils nous ont invités dans leur « foyer »en juin, ce sera drôle de voir où ils vivent.

Quand nous serons en CE1, nous les retrouverons pendant la récréation. Ils resteront toujours « nos amis ».

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• Des SEGPA « plus inclusives »? ou des dispositifs d’aides adaptées?

Il est intéressant de lire le communiqué du SGEN surl’évolution des SEGPA…
A lire ce texte, nous notons combien il est difficile de vouloir continuer à concilier la notion de structure et d’école inclusive.
Nous lisons au passage cette remise en cause , mais qui est hésitante, à sortir du « cloisonnement strict » entre adaptation et handicap.
Cloisonnement strict qui n’existe que dans une organisation mais qui génère à son tour des non réponses aux besoins des élèves. Souvent les difficultés constatées sont bien les mêmes , et donc les besoins aussi; mais ne reposant pas sur les mêmes causes.
Sortir de la logique catégorielle et médicale est décidément bien difficile.

Le communiqué; gt15_-_segpa_-_11_fevrier_2014_2014-02-12_11-44-23_8

 

 

• L’oral en Lycée professionnel

Travailler les compétences langagières à l’école maternelle est indispensable. De nombreux travaux l’ont montré.
Le travail réalisé par ce professeur invite à interroger cette difficulté de s’exprimer pour ces élèves. IL a cherché … et explique sa démarche dans le document joint…
Utile aussi pour les enseignants de cycle 3 et de collège..

L’oral au LP – ressource de K RAVEAU – VF – Janvier 2014