Souffrances de l’exclusion rendues si visibles en 2015! Explosives, elles ont soulevé pour la société et l’école des questions si importantes: que voulons-nous vivre ensemble dans un pays qui comporte tant de diversités, dans un monde où les enjeux de survie collective sont mis à jour? Quelles responsabilités collectives portons-nous? Quelle éducation voulons-nous construire ensemble pour le bien commun?
Nous avons bien conscience d’être dans une période difficile et c’est un peu comme si nous n’avions plus le choix de tergiverser, de demeurer sur nos positions assises; c’est comme si nous étions obligés de nous mettre en mouvement. Nous devons laisser nos peurs de côté; celles que nous nous créons quand nous disons Oui mais le programme… oui mais que vont dire les parents…
IL y a état d’urgence à poser des relations qui permettent aux personnes d’exister, à toutes les personnes d’un établissement. Pour cela il y a urgence à installer un climat de bienveillance, de reconnaissance des sujets, un nouveau mode relationnel entre adultes, entre adultes et jeunes, un vrai dialogue, celui qui n’enferme pas dans les stéréotypes.
Il ne s’agit plus de faire fonctionner une « école obligatoire » qui ne fait plus sens et qui navigue si lentement. Il s’agit de mobiliser tous les moteurs restés trop longtemps endormis:
- Plaisir de venir
- Celui de la Découvrir l’Autre dans sa ressemblance et sa singularité
- Celui de la Confiance mutuelle entre collègues, avec une gouvernance plus collégiale, entre enseignants et élèves, entre élèves.
- Celui de la Créativité à chercher, à inventer, à innover, à plusieurs, et ensemble.
Les réformes en cours, celle du collège notamment, ouvrent des possibles aux initiatives, nécessitent des choix d’équipes et de liens entre les différents cycles, orientent vers une évaluation positive. Déjà nombreux sommes-nous à tenter, à chercher, à expérimenter, à y prendre goût et à nous laisser « épater » par tout ce dont sont capables les jeunes. Ondes qui rayonnent et s’élargissent. C’est bien ainsi que l’école peut changer et devenir chaque jour plus inclusive.