• We have a dream

 

Le nouveau film de Pascal Plisson nous parle de 5 histoires  d’enfants extraordinaires à travers le monde. En salle depuis le 27 septembre, la bande annonce peut être utilisée en classe pour amorcer un échange, aller creuser un peu plus cette question des différences, de ce qui nous fait peur encore… Et inviter chacun à une relation vraie dénuée de pitié mais capable d’aider si besoin…

La bande annonce

• Nouvelles du comité interministériel du handicap

Réaffirmer le cap, c’est l’objectif du Comité interministériel du handicap qui s’est réuni le 20 septembre 2023. 56 mesures, pour la plupart déjà annoncées lors de la CNH d’avril. Une charte sur l’accessibilité des transports est également signée.

A lire en détail sur :https://informations.handicap.fr/a-comite-interministeriel-du-handicap-quelles-mesures-35571.php#at_medium=email&at_emailtype=retention&at_campaign=1&at_send_date=20230927

A souligner en ce qui concerne la scolarisation :

Le rapprochement nécessaire entre le secteur médico social et l’éducation nationale.

Ainsi, 3 000 équipes médico-sociales seront déployées pour intervenir directement auprès des élèves dans l’école. Une mission sur ce thème confiée notamment à Lucie Carrasco, personnalité qualifiée, doit rendre ses conclusions en février 2024.

Dans ce domaine, n’hésitez pas à nous faire part de ces avancées quand interviennent des équipes mobiles d’appui à la scolarité, l’implantation d’unités d’enseignements, de nouveaux liens de travail avec des IME, ITEP…

 

•  Retour sur le focus PAP, PPS et PPRE

Voilà les résultats de ce premier focus sont là…

Vous trouverez sur cette page les premiers éléments et les conclusions et perspectives. Mais bien sûr, nous vous invitons à lire l’analyse de cette enquête dans sa totalité…

L’enquête a été mise en ligne fin avril et close le 2 juillet 2023.

 Qui a participé ?

26 enseignants école primaire

33 enseignants collège

9 enseignants Lycée général et technologique

17 enseignants Lycée professionnel

29 enseignants spécialisés.

Des réponses quantitatives….

Nbr réponses Nbr Tot élèves Nbre E

avecPAP et %

Nbr E avec PPS et % Nbr E avec PPRE et % Total

El avec P P [1]

Nbr clas avec 0 é[2]l /Nbr classes Nbr  le + élevé de PP/nb el [3]
Ecole

Mater

3 80 4

 

1 3 8

10%

1/3 7/26
Ecole Elem 23 632 31

5%

19

3%

70

11%

120

19%

1/23 13/28
Collège

 

31 889 75

8,4%

23

2,5%

27

3%

125

14%

2/31 10/17
Lycée GT 9 304 41

13,4%

3

1%

0 44

14,4%

0/9 10/34
Lycée Pro 15 282 46

21%

21

7,4%

3

1%

70

25%

1/15 10/34
Total 2195 198

9%

67

3%

103

4,6%

367

16,7%

[1] PP : projet personnalisé que ce soit PAP/PPS ou PPRE

[2] Nombre de classes n’ayant aucun élève avec projet personnalisé et nombre de classes concernées. Cela rend compte des écarts entre les situations et de l’effet ou pas de généralisation

[3] <Nombre le plus élevé d’élèves avec un projet personnalisé et nombre d’élèves de cette classe. Cette donnée rend compte de la complexité de certaines situations pour les enseignants concernés.

 

Des réponses qualitatives:

…/…Il est intéressant de noter ces différences suivant les niveaux d’enseignement. Si les collègues du premier degré semblent disposer de plus d’outils, et varier davantage, la préoccupation des enseignants du secondaire se porte davantage sur l’évaluation. Il nous semble que cela est à mettre en rapport avec le taux plus important d’élèves ayant un PAP en collège et en lycée et la pression forte de cette question au niveau secondaire.

La prise de conscience clairement énoncée par les enseignants du premier degré sur leur changement de regard, une recherche compréhensive de ce que vit l’élève est sans doute liée au contexte même d’enseignement. Ces derniers entrent dans une connaissance plus importante de chacun de leurs élèves, ce qui est beaucoup plus difficile en second degré. Les enseignants du second degré semblent privilégier une approche très pragmatique qui réponde aux injonctions et cherchent des réponses et des outils pour agir au mieux.

…/…

 

Quelles conclusions et quelles perspectives ?

Tout d’abord le nombre élevé[1] d’élèves, dans certains contextes, bénéficiant de projets personnalisés est confirmé par les chiffres et aussi par les réponses qualitatives des enseignants. Les réponses apportées passent donc par cette personnalisation des parcours proposée par les PAP, PPAS et PPRE et par une recherche de mise en œuvre de la différenciation pédagogique. La recherche des obstacles que rencontrent les élèves dans les situations pédagogiques proposées est rarement abordée. Quand elle l’est, c’est sous l’angle de ce qui fait obstacle pour un élève mais sans pouvoir en tirer des éléments de facilitation pour tous. Si à la place d’un escalier, nous proposons pour tous une rampe d’accès, l’obstacle est levé pour une personne à mobilité réduite mais elle est utilisée par tous. Je persiste à penser que la personnalisation, considérée dans tous les textes internationaux comme la réponse pour une école et une société inclusive conduit à faire l’impasse sur l’approche d’accessibilité universelle. La différenciation pédagogique qui est présente dans presque toutes les réponses données s’appuie majoritairement sur les variables suivantes :

–  les niveaux d’exigence

– le temps accordé

– la difficulté de la tache ou le contenu de la tâche, les barèmes dans les évaluations

– les supports utilisés

Les pratiques de tutorat, de préparation en amont des activités sont peu citées. La différenciation, telle que décrite dans les réponses étudiées se joue à postériori et sans s’appuyer sur les aides que représentent les autres élèves. La voie de l’accessibilité universelle qui balbutie encore doit s’articuler aux réponses proposées par la voie de la personnalisation qui a enrichi les pratiques différenciées. Elle contribuera à moins stigmatiser les particularités. Elle s’intéresse à la conception à priori des situations d’apprentissage/enseignement et favorise une recherche pédagogique utile à tous.

Ensuite notre enquête montre des écarts importants dans les nombres donnés, entre les niveaux d’enseignement. Les représentations de la difficulté et des réponses entre enseignants et enseignants spécialisés sont aussi différentes et interrogent les rôles et places des enseignants spécialisés. Ces écarts constatés ici donnent une vision de réalitéS et non d’une réalité et permettent une analyse plus fine des situations. Le processus d’évaluation des établissements scolaires devrait lui aussi rendre compte de ces réalités afin de mieux accompagner les équipes sur place, au plus près des situations de classe rencontrées. Comment faire cours quand dans la classe il y a plus d’élèves avec des projets personnalisés que d’élèves sans ? Faut-il continuer dans cette voie de la personnalisation ou concevoir tout autrement les propositions pédagogiques ? Les enseignants ont besoin là d’être soutenus, accompagnés dans l’analyse des situations proposées, dans la recherche des obstacles et encouragés pour les initiatives qu’ils pourraient prendre.

Clairement aussi, le nombre d’élèves par classe est un facteur à prendre en compte. Les effectifs trop importants des classes[2] sont un obstacle majeur pour une scolarisation d’élèves en situation de handicap. Les moyennes nationales cachent de grandes disparités. Un nombre plafond pourrait être donné afin de rendre possible une école inclusive.

Les participants à ce focus livrent une vision engagée de l’école inclusive. Ils disent à la fois ce qu’ils essaient de mettre en place et les difficultés rencontrées, en particulier l’aspect chronophage dans la rédaction des projets et dans leur mise en œuvre. Certaines interrogations majeures sont aussi évoquées sur le sens même de ce processus inclusif qui se heurte au manque de moyens (pour ma part, je pense qu’un nombre moins élevé d’élèves par classe serait déjà facilitateur), à cette approche essentiellement personnalisée au détriment de la recherche d’accessibilité, aux représentations persistantes consacrant des « à part spécialisés »[1] et à la difficulté de chacun d’accepter les vulnérabilités[2] afin de pouvoir créer le juste équilibre entre aide et autonomie du sujet.

 

[1] Que ce soit à l’extérieur de l’école ou dans l’école

[2] Cela renvoie aux situations de la vie quotidienne… et à la souffrance ressentie … Quand par exemple un enfant d’ULIS ou de la classe n’est jamais invité aux gouters d’anniversaire et que l’enseignante ressent une grande tristesse pour lui.

[1] Au regard de notre échantillon.

[2] Dans notre enquête, ce sont surtout les niveaux collège et lycée où les effectifs sont les plus importants

 

Documents à lire :

Retour sur le focus PAP,PPS et PPRE

Données de l’enquête.

• S’organiser quand on est DYS

Parents, AESH, enseignant.e …

Un webinaire proposé par LogoPsyCom* qui vous donnera différentes méthodes et conseils pour aider un enfant «Dys» à s’organiser.

Après ce webinaire, vous :

  • En saurez plus sur le fonctionnement du cerveau de cet enfant « Dys ».
  • Connaîtrez des méthodes et des astuces pour aider cet enfant à ne plus oublier ses affaires d’école et à étudier de manière efficace et régulière.
  • Gagnerez du temps au quotidien.

C’est gratuit !
Lundi 18 septembre, 19h30 – 20h30 (heure de Bruxelles)
Replay diffusé au plus tard le 20 septembre, accessible 24/24 gratuitement pendant 3 jours
Plan du webinaire et inscription

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*LogoPsyCom est un centre d’innovation pédagogique qui crée et utilise des méthodes ou outils alternatifs (numériques ou non) pour accompagner les écoles, les centres de formation professionnelle, les organisations éducatives, les jeunes et les parents.

• Cogni’forum 2023

L’association Cogni’classes AFSC organise la 5ème édition de son Cogni’forum du 09 au 20 octobre 2023.

 

Trois grandes conférences de 18H00 à 20h00 : 

  • 9/10 Franck Ramus : Le numérique et les écrans, amis ou ennemis des jeunes ?
  • 16/10 Samah Karaki et Yaron Herman : Le talent et la créativité à l’Ecole : mythes et réalité
  • 20/10 Mélanie Strauss : Le sommeil et les fonctions cognitives

Par ailleurs : 20 ateliers et 31 sessions à ne pas manquer pour s’informer, se former et partager sur les sciences cognitives de l’apprentissage.

Cet évènement est international et en distanciel.

Programme détaillé et inscriptions par le lien : programme et inscription

• Histoire du handicap

Patrick Fougeyrollas et son équipe canadienne propose en accès libre de visiter l’histoire du handicap pour mieux comprendre les représentations actives dans les mentalités et voir les évolutions qui ont marqué les différentes époques. Liée à la communauté francophone du Canada, ces documents, galerie de photos, articles témoignent des attitudes, actions menées au travers de différentes époques. Passionnant et éclairant!

Le handicap n’est pas une caractéristique de la personne mais le résultat situationnel de l’interaction entre une personne différente sur le plan corporel ou fonctionnel et un environnement physique et social spécifique. P. Fougeyrollas

A voir et consulter  sur https://histoireduhandicap.ca/

• Compétences psycho-sociales

Les CPS constituent un ensemble cohérent et interrelié de capacités psychologiques impliquant des connaissances, des processus intrapsychiques et des comportements spécifiques, qui permettent d’augmenter l’autonomisation et le pouvoir d’agir, de maintenir un état de bien-être psychique, de favoriser un fonctionnement individuel optimal et de développer des interactions constructives.

Voici mon organigramme (cliquable avec des fiches-ressources / mise à jour des fiches le 4/7/2023), réalisé à partir de la version actualisée Santé Publique France (2022).

Voir aussi le site bduboisformation.fr

• Quels outils pour enseigner aux enfants Dys

Le centre d’innovation pédagogique Logopsycom crée et utilise des méthodes et outils alternatifs et inclusifs (numériques ou non) pour accompagner les écoles, les centres de formation professionnelle, les organisations éducatives, les jeunes et les parents.

On notera par exemple le projet européen https://digitall-project.eu/

Vous pouvez visionner en replay leur conférence précédente « Utiliser le numérique pour un enseignement inclusif et interactif » sur https://youtu.be/r4ht7AvAUwo

« Quels outils pour enseigner aux enfants Dys ? », qui aura lieu ce jeudi 6 juillet, 14h – 16h, au 39, Boulevard Sainctelette, 7000 Mons (Skylab Mons, salle Hopper). Mons en Belgique, bien sûr !

Pendant 2 heures, vous découvrirez différents outils et méthodes pour rendre l’apprentissage plus inclusif et interactif pour les élèves ayant un/des troubles spécifiques de l’apprentissage.

L’événement se conclura par un drink convivial.

La participation est gratuite, mais il est fortement conseillé de s’inscrire !

Au programme :

  • Des méthodes incontournables pour rendre les cours plus inclusifs.
  • Des outils numériques pour inclure les élèves avec des troubles « Dys » (dyslexie, dyscalculie, dyspraxie, etc.) et/ou le TDA-H (Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité).
  • Exploration de la plateforme Tutodys, co-financée par le programme Erasmus Plus de l’Union Européenne

Il semble que cette fois la conférence ne pourra pas être suivie à distance mais si vous n’avez pas l’occasion de venir découvrir Mons et son beffroi, on peut penser que le replay sera disponible prochainement ! A suivre…

• Enseigner la construction du nombre en maternelle

Enfin un guide !

L’évolution du programme d’enseignement de l’école maternelle publié au BO n° 25 du 24 juin 2021 s’inscrit dans la continuité des avancées de la recherche et précise que l’enseignement des premiers outils mathématiques « s’attache à stimuler chez les élèves la curiosité, le plaisir et le goût de la recherche » (Domaine 4).

Le présent guide porte ainsi sur un des objets fondamentaux des premiers outils mathématiques : la construction du nombre.

Télécharger le guide 

• Mieux dormir pour mieux apprendre

En cette période estivale propice au repos et sans doute au sommeil de meilleure qualité, ce dossier émanant du CSEN traite la question épineuse de l’importance sommeil chez l’enfant et chez l’adolescent.

Réalisé par une équipe de chercheurs en psychologie cognitive et neurosciences, il apporte des pistes très intéressantes et met en exergue que le sommeil, ça s’apprend …

Bonne lecture à l’ombre du parasol…

Mieux dormir pour mieux apprendre
Synthèse de la recherche et recommandations