Quand ce qui est rendu possible ici dans cette situation de loisir/sport en pratiquant le Skate, sera-t-il possible pour que tous les enfants puissent participer aux situations d’enseignement /apprentissage ? Une mini-vidéo inspirante.
Réalités de l’école inclusive
• Quid des parcours des étudiants en situation de handicap
La dépêche mise en lien donne des éléments synthétiques sur la thèse portée par Micha Mittouchi qui livre une étude comparative entre les universités anglaises et françaises sur les pratiques inclusives. Elle distingue une typologie des universités suivant les modalités d management, la mise en réseaux ou pas, et la structuration des instances et des outils. Il est aussi pointé comment le modèle médical est encore dominant en France.

• Co construire un établissement universel, SUITE 2…
C’était le 15 mai à Rennes, nous nous sommes retrouvé pour partager les travaux des différents groupes qui ont réfléchi aux différentes thématiques durant l’année 23/24.
Vous voulez en savoir plus, voici la vidéo de ce temps de restitution… https://youtu.be/SKirPTaE2xo
Des avancées, des idées à partager… ET le travail se poursuit… L’entrée par la question de l’accessibilité est essentielle dans tous les domaines…
A voir aussi, l’article et la vidéo relatant le lancement du chantier :
https://www.versunecoleinclusive.fr/co-construire-un-etablissement-universel/
• Nouveau focus ! Vos élèves à BEP et leurs PROGRÈS !
Chacun, chacune, de sa place, de son contexte, de sa vision, de ses convictions définit la réalité qui l’entoure et a tendance à généraliser son point de vue à un ensemble plus vaste.
Ainsi de nombreuses généralités circulent sur l’école inclusive : trop exigeante, pas assez développée, elle nuit aux enfants qui n’ont pas de problèmes, elle modifie le travail des enseignants, les enseignants ne sont pas formés. Et les ministres ainsi que le Conseil Supérieur de l’éducation prônent l’organisation en classe de 6eme et 5eme de classes de niveaux !
Or, depuis 2005, les pratiques inclusives ont beaucoup évolué, transformant le métier, c’est sûr, mais permettant aussi des parcours d’élèves très différents de ce que nous pouvions imaginer il y a encore 20 ans. De belles trajectoires de vie ont été rendues possibles grâce aux efforts de tous et en particulier par le soin que les enseignants, les équipes avec les parents ont donné à ces élèves différents. C’est une recherche au quotidien pour rendre les chemins d’accès plus faciles qui se fait sans tintamarre médiatique.
Alors il est temps de donner voix à ces réussites, à ces parcours insolites …
Je vous invite donc à témoigner de parcours d’élèves qui sont des réussites pour eux et pour leurs camarades et pour vous aussi, enseignant, l’équipe … IL s’agit de prendre quelques minutes et de regarder ce qui a été proposé, ce qui a progressé, ce que chacun a appris…
Comme le précédent focus, je vous proposerai une analyse des réponses données. Il y a 9 questions en tout… Prévoir 15 minutes.
Merci de votre participation ; n’hésitez pas à transmettre à vos collègues …
• Vers une école accessible à tous, l’inspiration portugaise…
Dans le cadre d’une mobilité ERASMUS fin février 2024, j’ai pu mesurer de l’intérieur les avancées considérables du système éducatif portugais. Je vous en livre ici les caractéristiques principales.
Penser un projet de mobilité n’est pas chose aisée !
Faut-il se tourner vers les pays scandinaves, voisins souvent loués pour la qualité de leur approche éducative ? Traverser les Alpes pour mieux comprendre pourquoi le système italien est vanté par de nombreux depuis la fin des institutions spécialisées dans les années 1970 ?
Après avoir échangé avec différentes personnes bien renseignées, je décide de me tourner plutôt vers le Portugal. Une rencontre avec David RODRIGUES, éminent acteur de l’éducation inclusive au Portugal, finit de me convaincre que cette destination pourra viser les objectifs fixés : étudier un autre système éducatif avec des points de comparaison évidents avec la France, se rendre dans un pays où la culture est suffisamment proche de nos us et coutumes pour pouvoir s’en inspirer et pourquoi pas importer plusieurs éléments dans ma pratique au retour de cette mobilité.
…/…
Lire l’article dans sa totalité :
Vers une Ecole accessible à tous-PORTUGAL
• L’enseignant référent
L’équipe ASH École Inclusive et les enseignants référents des Vosges* proposent un récapitulatif des rôles et missions des enseignants référents pour accompagner les élèves en situation de handicap: flash ASH 88 enseignant référent
Merci à eux.
*Académie Nancy-Metz Hoppé Laurent Sébastien MOUNIÉ Marielle TRABANT Caroline Couturier Lydie Villardo Frédéric Dupré
• Co Construire un établissement universel !
Voilà le titre donné au chantier lancé en avril par l’enseignement catholique d’Ille et Vilaine.
Trois termes importants: Co/ Construire/ établissement universel. Le mot chantier évoque bien cette co construction.
Chantier car il réunit de nombreux acteurs aux professionnalités et statuts différents.
Chantier car si la méthode de travail est rigoureuse, c’est en chemin que se dessineront les expérimentations et actions réalisées ou à réaliser.
Chantier avec pour visée deux livrables:
– Créer un établissement universel en se saisissant des opportunités locales de déplacement d’un établissement scolaire et de la volonté commune de travailler avec un IME … Que les équipes de l’IME et du collège forme à terme une équipe… que l’IME soit dans les murs du collège… Que les ressources apportées par l’IME servent aussi à tous.
– Que les différents établissements du réseau puissent améliorer les pratiques d’accessibilité universelle en s’appuyant sur les travaux menés.
Vous trouverez ci- dessous le dossier de presse réalisé par Thomas Enfin qui explique les visées, la méthode, les thématiques travaillées…
Un grand rendez-vous est donné le 15 mai 2024 sur Rennes qui permettra aux différents groupes ayant travaillé un essaimage mutuel.
Pour aller plus loin :
Lire la définition de l’établissement universel Définition qui évoluera certainement mais qui constitue pour les personnes engagées dans le chantier une base commune.
Voir le dossier de presse
Comme quelques expériences sur le territoire, il s’agit là d’anticiper les évolutions à venir et d’oser mettre en œuvre les recommandations de la Commission Nationale du handicap de 2023, qui promeut de nouvelles modalités de fonctionnement et de travail entre établissements médico- sociaux et établissements scolaires. Au delà des Unités enseignements externalisés, du travail semble-t-il difficile des EMAS, l’ambition portée est de créer un nouveau modèle d’établissement à partir des ressources existantes. Un IME dans un collège, c’est une équipe autre, un plateau technique sur place et des évolutions d’organisation et pédagogiques de l’établissement scolaire . A suivre avec intérêt …
• Nouvelles du comité interministériel du handicap
Réaffirmer le cap, c’est l’objectif du Comité interministériel du handicap qui s’est réuni le 20 septembre 2023. 56 mesures, pour la plupart déjà annoncées lors de la CNH d’avril. Une charte sur l’accessibilité des transports est également signée.
A lire en détail sur :https://informations.handicap.fr/a-comite-interministeriel-du-handicap-quelles-mesures-35571.php#at_medium=email&at_emailtype=retention&at_campaign=1&at_send_date=20230927
A souligner en ce qui concerne la scolarisation :
Le rapprochement nécessaire entre le secteur médico social et l’éducation nationale.
Ainsi, 3 000 équipes médico-sociales seront déployées pour intervenir directement auprès des élèves dans l’école. Une mission sur ce thème confiée notamment à Lucie Carrasco, personnalité qualifiée, doit rendre ses conclusions en février 2024.
Dans ce domaine, n’hésitez pas à nous faire part de ces avancées quand interviennent des équipes mobiles d’appui à la scolarité, l’implantation d’unités d’enseignements, de nouveaux liens de travail avec des IME, ITEP…
• Retour sur le focus PAP, PPS et PPRE
Voilà les résultats de ce premier focus sont là…
Vous trouverez sur cette page les premiers éléments et les conclusions et perspectives. Mais bien sûr, nous vous invitons à lire l’analyse de cette enquête dans sa totalité…
L’enquête a été mise en ligne fin avril et close le 2 juillet 2023.
Qui a participé ?
26 enseignants école primaire
33 enseignants collège
9 enseignants Lycée général et technologique
17 enseignants Lycée professionnel
29 enseignants spécialisés.
Des réponses quantitatives….
| Nbr réponses | Nbr Tot élèves | Nbre E
avecPAP et % |
Nbr E avec PPS et % | Nbr E avec PPRE et % | Total
El avec P P [1] |
Nbr clas avec 0 é[2]l /Nbr classes | Nbr le + élevé de PP/nb el [3] | |
| Ecole
Mater |
3 | 80 | 4
|
1 | 3 | 8
10% |
1/3 | 7/26 |
| Ecole Elem | 23 | 632 | 31
5% |
19
3% |
70
11% |
120
19% |
1/23 | 13/28 |
| Collège
|
31 | 889 | 75
8,4% |
23
2,5% |
27
3% |
125
14% |
2/31 | 10/17 |
| Lycée GT | 9 | 304 | 41
13,4% |
3
1% |
0 | 44
14,4% |
0/9 | 10/34 |
| Lycée Pro | 15 | 282 | 46
21% |
21
7,4% |
3
1% |
70
25% |
1/15 | 10/34 |
| Total | 2195 | 198
9% |
67
3% |
103
4,6% |
367
16,7% |
[1] PP : projet personnalisé que ce soit PAP/PPS ou PPRE
[2] Nombre de classes n’ayant aucun élève avec projet personnalisé et nombre de classes concernées. Cela rend compte des écarts entre les situations et de l’effet ou pas de généralisation
[3] <Nombre le plus élevé d’élèves avec un projet personnalisé et nombre d’élèves de cette classe. Cette donnée rend compte de la complexité de certaines situations pour les enseignants concernés.
Des réponses qualitatives:
…/…Il est intéressant de noter ces différences suivant les niveaux d’enseignement. Si les collègues du premier degré semblent disposer de plus d’outils, et varier davantage, la préoccupation des enseignants du secondaire se porte davantage sur l’évaluation. Il nous semble que cela est à mettre en rapport avec le taux plus important d’élèves ayant un PAP en collège et en lycée et la pression forte de cette question au niveau secondaire.
La prise de conscience clairement énoncée par les enseignants du premier degré sur leur changement de regard, une recherche compréhensive de ce que vit l’élève est sans doute liée au contexte même d’enseignement. Ces derniers entrent dans une connaissance plus importante de chacun de leurs élèves, ce qui est beaucoup plus difficile en second degré. Les enseignants du second degré semblent privilégier une approche très pragmatique qui réponde aux injonctions et cherchent des réponses et des outils pour agir au mieux.
…/…
Quelles conclusions et quelles perspectives ?
Tout d’abord le nombre élevé[1] d’élèves, dans certains contextes, bénéficiant de projets personnalisés est confirmé par les chiffres et aussi par les réponses qualitatives des enseignants. Les réponses apportées passent donc par cette personnalisation des parcours proposée par les PAP, PPAS et PPRE et par une recherche de mise en œuvre de la différenciation pédagogique. La recherche des obstacles que rencontrent les élèves dans les situations pédagogiques proposées est rarement abordée. Quand elle l’est, c’est sous l’angle de ce qui fait obstacle pour un élève mais sans pouvoir en tirer des éléments de facilitation pour tous. Si à la place d’un escalier, nous proposons pour tous une rampe d’accès, l’obstacle est levé pour une personne à mobilité réduite mais elle est utilisée par tous. Je persiste à penser que la personnalisation, considérée dans tous les textes internationaux comme la réponse pour une école et une société inclusive conduit à faire l’impasse sur l’approche d’accessibilité universelle. La différenciation pédagogique qui est présente dans presque toutes les réponses données s’appuie majoritairement sur les variables suivantes :
– les niveaux d’exigence
– le temps accordé
– la difficulté de la tache ou le contenu de la tâche, les barèmes dans les évaluations
– les supports utilisés
Les pratiques de tutorat, de préparation en amont des activités sont peu citées. La différenciation, telle que décrite dans les réponses étudiées se joue à postériori et sans s’appuyer sur les aides que représentent les autres élèves. La voie de l’accessibilité universelle qui balbutie encore doit s’articuler aux réponses proposées par la voie de la personnalisation qui a enrichi les pratiques différenciées. Elle contribuera à moins stigmatiser les particularités. Elle s’intéresse à la conception à priori des situations d’apprentissage/enseignement et favorise une recherche pédagogique utile à tous.
Ensuite notre enquête montre des écarts importants dans les nombres donnés, entre les niveaux d’enseignement. Les représentations de la difficulté et des réponses entre enseignants et enseignants spécialisés sont aussi différentes et interrogent les rôles et places des enseignants spécialisés. Ces écarts constatés ici donnent une vision de réalitéS et non d’une réalité et permettent une analyse plus fine des situations. Le processus d’évaluation des établissements scolaires devrait lui aussi rendre compte de ces réalités afin de mieux accompagner les équipes sur place, au plus près des situations de classe rencontrées. Comment faire cours quand dans la classe il y a plus d’élèves avec des projets personnalisés que d’élèves sans ? Faut-il continuer dans cette voie de la personnalisation ou concevoir tout autrement les propositions pédagogiques ? Les enseignants ont besoin là d’être soutenus, accompagnés dans l’analyse des situations proposées, dans la recherche des obstacles et encouragés pour les initiatives qu’ils pourraient prendre.
Clairement aussi, le nombre d’élèves par classe est un facteur à prendre en compte. Les effectifs trop importants des classes[2] sont un obstacle majeur pour une scolarisation d’élèves en situation de handicap. Les moyennes nationales cachent de grandes disparités. Un nombre plafond pourrait être donné afin de rendre possible une école inclusive.
Les participants à ce focus livrent une vision engagée de l’école inclusive. Ils disent à la fois ce qu’ils essaient de mettre en place et les difficultés rencontrées, en particulier l’aspect chronophage dans la rédaction des projets et dans leur mise en œuvre. Certaines interrogations majeures sont aussi évoquées sur le sens même de ce processus inclusif qui se heurte au manque de moyens (pour ma part, je pense qu’un nombre moins élevé d’élèves par classe serait déjà facilitateur), à cette approche essentiellement personnalisée au détriment de la recherche d’accessibilité, aux représentations persistantes consacrant des « à part spécialisés »[1] et à la difficulté de chacun d’accepter les vulnérabilités[2] afin de pouvoir créer le juste équilibre entre aide et autonomie du sujet.
[1] Que ce soit à l’extérieur de l’école ou dans l’école
[2] Cela renvoie aux situations de la vie quotidienne… et à la souffrance ressentie … Quand par exemple un enfant d’ULIS ou de la classe n’est jamais invité aux gouters d’anniversaire et que l’enseignante ressent une grande tristesse pour lui.
[1] Au regard de notre échantillon.
[2] Dans notre enquête, ce sont surtout les niveaux collège et lycée où les effectifs sont les plus importants
Documents à lire :
• Dernière semaine pour participer à l’enquête en ligne sur les PAP, PPS, PPRE.
Il vous reste quelques jours pour participer à l’enquête sur les différents projets , programmes d’aide … ( voir l’article de présentation : https://www.versunecoleinclusive.fr/participer-a-des-focus-pour-cibler-des-realites-de-terrain/
– Questionnaire enseignant.e école primaire
– Questionnaire enseignant.e collège
– Questionnaire enseignant.e Lycée général et technologique
– Questionnaire enseignant.e Lycée professionnel
– Questionnaire enseignant.e spécialisé.e
Merci de prendre ce temps pour répondre à ce premier focus PAP/PPS/PPRE. Transmettez le lien dans vos réseaux, à vos collègues… MERCI.

