Suite à la conférence de consensus sur la différenciation pédagogique organisée par le CNESCO en 2017 et le dossier publié par l’IFE, une synthèse élaborée par Annie Feyfant sous forme de carte mentale pourra servir de grille d’analyse et donner de nouvelles idées.
Outils pour la formation
• Suivre un dispositif ULIS en collège
Une vidéo proposée qui montre le fonctionnement d’un dispositif Ulis en collège en REP+ à Lyon.
La vidéo a été tournée en période de pandémie, le masque est porté par tous et les déplacements des élèves sont freinés par la limitation du brassage des groupes.
Regards et paroles sur les séances pédagogiques, le vécu des élèves, des enseignants, les difficultés rencontrées et les progrès réalisés.
Une vidéo très intéressante pour tous ceux et celles qui ne connaissent pas ce dispositif et pour confronter les expériences pour les équipes qui travaillent déjà en lien avec une Ulis.
• Pratiques pédagogiques utilisant le numérique
Le réseau ORNA, à l’INSHEA, va créer un MOOC concernant l’utilisation des outils numériques avec les élèves à besoins éducatifs particuliers.
Nous aimerions, dans ce MOOC, mettre en valeur des pratiques en classe, ou dispositif, par l’intermédiaire de captations vidéos, et d’entretiens avec les professionnels.
Si vous êtes intéressés, contactez Monsieur Philippe Garnier en expliquant votre utilisation du numérique en classe.
Philippe Garnier, ORNA, INSHEA, philippe.garnier@inshea.fr
• Co enseignement et Enseignant ressource
Nos collègues canadiens sous la direction de Nancy Granger, en lien avec les travaux connus de Tremblay et Toullec-Théry (2020), par l’intermédiaire du réseau RIRE, publient un document sur le coenseignement . Ils montrent dans ce dossier en quoi ce dispositif est favorable à l’éducation inclusive. Ils définissent ainsi le coenseignement :
Le coenseignement est défini comme un travail pédagogique en commun, dans un même groupe et dans un même temps, de deux ou de plusieurs enseignants se partageant les responsabilités éducatives pour atteindre les objectifs spécifiques (Friend et Cook, 2007 ; Tremblay, 2012).
Il répond aux caractéristiques de ce qu’ils nomment un environnement capacitant :
Un environnement capacitant rejoint trois critères : préventif, universel et développemental.
Il est préventif dans la mesure où il permet de détecter et de prévenir les risques, et d’éliminer l’exposition à des exigences qui entraînent à long terme des limitations ou des effets psychologiques négatifs. Il est universel, car il prend en compte les différences interindividuelles (caractéristiques spécifiques, différences d’âge, de genre, de culture, de religion, etc.) et les conditions telles que les déficiences et les incapacités individuelles dans le but d’atténuer ou d’éliminer les obstacles au développement, ainsi que les facteurs d’exclusion sociale.
Sont détaillées dans ce guide les différentes modalités possibles en premier et/ou second degré. Le coenseignement peut être réalisé par des enseignants de même discipline, d’autres disciplines, mais aussi par l’appui d’enseignants spécialisés et d’enseignants ressource.
Ces enseignants-ressources sont des enseignants n’ayant pas reçu de formation spécialisée mais qui sont dégagés à 50% de leur temps pour venir en appui, auprès des élèves, et des enseignants dans la classe. Cette idée me semble très intéressante à développer, car dans de nombreuses équipes, nous disposons d’enseignants qui ont développé de nouvelles ressources. Leur expérience aidant, et la connaissance plus importante d’élèves ayant des besoins d’aide leur permette d’apporter à la fois soutien aux élèves, de contribuer à un véritable binôme d’enseignants et d’apporter leur regard dans l’organisation de l’établissement pour faciliter un environnement inclusif.
L’infographie suivante détaille bien les différentes tâches possibles pour développer les pratiques pédagogiques différenciées, l’accompagnement, l’auto régulation et la collégialité.
Cette approche de l’enseignant- ressource peut nous aider à mieux cerner la fonction de personne ressource telle qu’elle nous est demandé dans le référentiel des compétences caractéristiques de l’enseignant spécialisé. Vous trouverez aussi dans la suite du document les différentes configurations possibles ( voir Pages 18/19 et 20) pour mettre en œuvre du coenseignement.
Un document vraiment intéressant à lire et à explorer qui pourrait inciter des pratiques nouvelles au sein des équipes.
Lire le document : coenseignement_nancygranger
• Un glossaire des sigles
L’équipe du Centre de ressources documentaires de l’INSHEA a compilé un glossaire qui regroupe les sigles les plus couramment utilisés dans les domaines de la scolarisation des élèves à besoins éducatifs particuliers (BEP), et plus généralement du handicap et de la société inclusive.
à télécharger (PDF ou Docx) à l’adresse :
https://inshea.fr/fr/content/dossiers-documentaires
• Être personne Ressource
Les collègues de Loire Atlantique ont produit une synthèse des travaux de réflexion menée qui conduisent à nous proposer le document suivant :
La fonction de personne ressource pour l’éducation inclusive
Nous noterons particulièrement deux posters qui définissent deux rôles, celui d’être accompagnateur et celui d’être moteur auprès des équipes. Des recommandations pour la mise en œuvre dans le quotidien et dans le déroulement de l’année sont aussi données. Chaque enseignant spécialisé, chaque chef d’établissement peut s’en inspirer.
• Comment les contes parlent de handicap aux enfants
« Les contes de fées, qui sont réputés s’adresser aux enfants, évoquent a priori un univers merveilleux et la plupart d’entre eux s’achèvent sur un dénouement heureux ou estimé tel. Les pérégrinations des héros ont cependant pour objectif d’éduquer les jeunes lecteurs en les aidant à découvrir le monde social et le monde naturel. Ils n’évitent donc pas la confrontation avec le danger, le Mal, la faute. L’univers des contes inclut donc la trahison, la jalousie, l’égoïsme ou la cruauté ; il donne à voir la pauvreté, la violence, la mort.
Pour autant, on imagine plus difficilement qu’il puisse être question dans les contes de ce que nous appelons aujourd’hui « handicap ». Et pourtant, même si le terme n’est pas attesté au XVIIe siècle, l’infirmité, qu’elle soit physique ou mentale, est régulièrement représentée dans ces histoires qui en disent long sur la réception du handicap, voire sur la façon dont se construit l’image de la personne handicapée au sein de la famille et, plus largement, de la société. (…)
Pour lire l’article* sur le site de diffusion scientifique The conversation :
https://theconversation.com/comment-les-contes-parlent-de-handicap-aux-enfants-117118
* de
Professeur de Littérature française, Université Clermont Auvergne• La charge cognitive. Que retenir?
Une interview avec André Tricot » Qu’est-ce que la charge cognitive. » (entretien réalisé en décembre 2019), publié sur le site la « Main à la pâte ».
Cet article permet de mieux comprendre les processus en jeu entre sélection d’informations, procédures automatisées, mémoire à court terme ou à long terme. Les méthodes d’apprentissage proposées , au travers de quelques exemples, sont interrogées. A la fois dans les détails… mais aussi plus fondamentalement vis à vis des démarches d’investigation largement recommandées mais qui demandent à discerner la charge cognitive impliquée.
Voir sur : https://synapses-lamap.org/2020/01/07/interview-quest-ce-que-la-charge-cognitive/
• Équipes mobiles d’appui médico-social à la scolarisation des enfants en situation de handicap
La mise en place des équipes mobiles d’appui médico-social va-t-elle réellement apporter des ressources aux équipes éducatives ? Les moyens seront-ils donnés aux établissements médico-sociaux ? Les cultures professionnelles différentes réussiront-elles à dépasser des représentations anciennes des uns et des autres pour s’atteler ensemble à améliorer la scolarisation des élèves en situation de handicap ?
Bien sûr, nous le pensons ! Pour autant, cette nouvelle modalité de partenariat ne va sans doute pas aller de soi et nécessitera de clarifier dans les mises en œuvre les principes édictés dans la circulaire et dans les annexes qui définissent le cahier des charges, les missions et les modalités de saisine. ( CIRCULAIRE N° DGCS/SD3B/2021/109 du 26 mai 2021) de ces équipes.
Cette circulaire s’adresse aux directeurs des Agences régionales de santé. Les premières équipes se sont constituées durant l’année 2019/2020. Nous allons maintenant assister à un déploiement plus important de ces équipes et donc à leur généralisation. Le tournant du médico-social est -il entrain de se réaliser ?
De nombreuses associations, ou établissements médico-sociaux communiquent via la toile leur descriptif et fiche de renseignements. Mais c’est aux établissements scolaires ou aux professionnels de les solliciter. Pour cela, il convient donc de repérer ces appuis possibles, de se renseigner aussi auprès des autorités académiques pour savoir quelles sont les modalités éventuelles de saisine. Il est bien écrit que le chef d’établissement peut saisir directement une équipe mobile d’appui.
A noter :
Ces équipes n’interviennent pas auprès des élèves. L’observation est possible.
Elles sont fondées sur le principe de subsidiarité et ne peuvent donc se substituer aux AESH, ou aux enseignants, ou autres professionnels intervenant auprès des élèves.
Dans tout partenariat, le cadre commun doit être posé ( voir la circulaire et les différents circuits locaux) mais il convient aussi de prendre le temps de faire connaissance, de bien situer « d’où l’on parle », d’expliciter clairement les faits observés et les questions pour lesquelles l’équipe mobile d’appui est sollicitée. Cela demande aussi de reconnaitre que parfois nous ne disposons pas d’assez de recul pour analyser les situations.
A ce sujet dans la collection « Posters Essonne » voici deux documents clairs et synthétiques:
A lire, la circulaire citée : https://www.legifrance.gouv.fr/download/pdf/circ?id=45198
• Conception universelle de l’enseignement, selon Sylvie Cèbe
Le café pédagogique nous propose un article dans lequel Sylvie Cèbe s’exprime sur la conception universelle de l’enseignement/apprentissage qu’elle distingue clairement de la différenciation pédagogique. Elle reprend cette idée qui nous semble essentielle de la question de la conception en amont d’un enseignement rendu accessible parce qu’il inclue dès le départ les élèves à besoins éducatifs particuliers et ne se construit pas sur un élève moyen.
On conçoit dès le départ des séances et des dispositifs pédagogiques qui incluent les élèves à besoins éducatifs particuliers. il s’agit de réfléchir en amont à ce qu’on peut offrir comme aide, en collectif, pour que tous les élèves puissent bénéficier de la séance… »
Une clarification intéressante est aussi apportée entre conception universelle, différenciation pédagogique et enseignement explicite…
Pour lire l’article sur le site du café Pédagogique.
Un document de synthèse élaboré par Bénédicte Dubois clarifie la pédagogie universelle de l’apprentissage et éclaire ainsi l’article de Sylvie Cèbe.
À retenir :
- L’importance de maintenir pour tous des exigences élevées,
- De proposer de multiples modalités d’accès, d’appropriation et de restitution
- De concevoir les besoins d’aide en amont et de les proposer à tous.
De notre point de vue, il ne faut pas oublier l’analyse systématique des obstacles présents dans les différentes activités. Car c’est dans cette recherche que les besoins d’aide deviennent aussi plus précis.